Le gérant du camping nous avait dit, la veille en tournant une carte touristique du Lot devant nous, et après avoir cité toutes les curiosités incontournables de son département, des lieux parfaitement emblématiques que nous avons visités au cours des années précédentes (Rocamadour, Padirac, Saint-Cirq-Lapopie, etc.) mais dont nous avons poliment écouté la litanie en regardant la pointe de son stylo les marquer d’une croix bancale sur la carte, que si l’on remontait vers Martel, il fallait prendre la petite route qui passe par Sousceyrac-en-Quercy. Juchées à environ 600 mètres d’altitude, les deux départementales qui serpentent dans cette partie du Lot offrent des points de vue exceptionnels sur les vallons et les forêts. Et alors même que le brouillard limitait les perspectives, j’en suis tombé immédiatement amoureux. Et comme souvent, alors que le GPS indique un chemin, nous en avons choisi un autre pour nous poser au lac du Tolerme afin d’en faire le tour pendant une petite heure.
Une fois le lac contourné par ses berges les plus proches de l’eau, nous avons déjeuné à Sousceyrac-en-Quercy, une des nombreuses perles médiévales qui peuplent ce magnifique département. Puis, halte à Saint-Céré, où nous nous étions déjà arrêté au retour de Lacapelle-Marival en 2017, cette fois pour un petit café en terrasse et sous le soleil, enfin de retour, accompagné par une chaleur qui ne laisse définitivement pas de place à un modeste entre-deux : soit il s’absente et on pèle, soit il s’installe et on crève de chaud.
Un petit tour dans la brocante, remplie de livres que personnes n’achètera jamais, de fringues que personne ne portera jamais et de disques qu’aucune platine respectable n’osera jouer, puis direction Carennac, nouvelle perle, sur les bords de la Dordogne.
Et nous voilà posés dans un camping lui aussi au bord de la Dordogne, un camping dont on oubliera bien qu’on y soit passé et dont rien ne vaut qu’on y revienne un jour. Malgré tout, la balade en fin de soirée, alors que le soleil se couchait au-dessus des falaises de Saint-Sozy vues depuis le pont qui enjambe la Dordogne, à elle seule valait l’arrêt.